La prose de la rose

C'est l'automne dans la ville :
Il pleure dans le cœur des passants
Comme dans nos cieux serviles :
Il pleut dans le cœur des passants
Trépassant trop vite dans les rues grises
Et soumises aux pas indifférent et blessant.
La rose, sur le pavé dépravé est délaissée ;
En son dernier râle, soupirent les âmes grises *:
Ses pétales, diaphanes, jonchent les regards endeuillés
Par cette pluie inlassable et insondable;
Pareil à un tableau qui pleure,
Les couleurs se fondent, dheure en heure,
À l'eau Dévastatrice et imperturbable.
La rose, entraînée par le courants des pensées,
Après cette longue agonie dans les yeux clos,
Verra cependant, son cœur éclore,
À la pointe des entrelacs d'un pinceau,
Rêveur et songeur, de l'artiste qui dort.

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