Archives par mois : juin 2023

Juchée sur la proue de son nez,
Une plume s'était installée ;
De sa place nouvelle,
Elle égrainait, dans les yeux
Du dormeur,
Ses mots joyeux.
Il les cuillerait aux premières heures :
Ainsi, était né
Sur la proue du nez
Du rêveur alangui
La plume aux senteurs
De la nuit.

Dans les flots somptueux,
Le royaume de Poseidon
Coulait des jours heureux
De fretillants poissons
Remontaient les fleuves,
Là où s Abreuvent faune et fleur
Dans ces eaux paisibles
Voguaiet un bateau
Aux voiles frêle et sensibles

Dans le secret du cottage,
La libilue volage,
Effleurait, de ses ailes,
La pudeur nouvelle
Des jeunes filles en fleur.
À l'aube de leur vie,
Leur Gaité remplissait les heures.
Pareil au bruissement des oiseaux
Qui éveil le coteau,
Leurs murmures matinaux
Gorgait la vallée Du doux chant
De la renaissance du printemps

Dans le soupir du vent chaud
J'avais entendu son rir fiscal :
Après mettre afférée aux fourneaux,
J'avais entendu ce son de cristal :
Une flopée de billets
Chantait leur mélopée.
J'écoutais, alors, les sens en éveil,
Un sourir argenté sur les lèvre
Et l'air complètement mièvre.
Alléchée par ce rêve longtemps resté en sommeil,
J'avais ouvert la porte du mystère :
C'était mon banquier, aux airs
De Grand carnassier
Qui riait :

Aujourd'hui, c'est samedi
Et je me ramollis
Sous le ciel imperturbable
Du Sud
Les arbres exudent
Une impression insaisissable
De langueur Printanière :
Les chemins d'hier
Me reviennent en Mémoire :
Qui, des parfums jasminés
Courant dans mes yeux
En des souvenirs irisés ;
Qui de la violette glycine
Laissant jouer ses couleurs
Dans la chaleur sanguine
Du soir
Aujourdui, c'est samedi,
Et c'est les sens encore assoupis
Que j'émerge de mon lit