Archives par mois : août 2015

la roue à aube fait naître chaque jour nouveau.

De leur couleurs pâles, le soleil tire les eaux

qui divaguent sur les rives de la forêt.

elle laissera sa rêverie la submerger.

 

La prairie, revêt, à l'aube, son beau manteau

aux couleurs arc-en-ciel. Ses fleurs ont les iris

encore tout humidifiés par les troubles eaux

dans lesquelles tous les soirs elles glissent.

 

Elles laissent leurs pétales virevolter

dans la prairie encore somnolente

parfum d'une douce rêverie enivrante

caresseront bientôt ses yeux ensorcelés.

 

La lettre, restée ainsi feuille morte,

a enveloppé son corps dans la solitude.

son sens ayant dérivé, de telle sorte,

que les mots prirent une bien triste habitude.

 

L'errance des maux baigne la lettre

dans un écrin de lassitude :

réceptacle d'un certain malêtre

les mots déversent des flots d'incertitude.

 

Disgrâce d'une lettre dont les maux effeuillent

le sens, elle somnolera sur le seuil

du lecteur désormais endormi.

 

Frappée de mot, elle tombera dans l'oublie

et se perdra sur le pas de la porte.

cette lettre restera feuille morte.