Archives par mois : janvier 2024

La jeune fleur, avec peine
Penche ses pétales :
Elle veut capter les pâles
Rayons du soleil.
La jeune fleur sommeille
À l'ombre du chêne :
Avec tendresse,
De ses branches seines
Il l'a protège
De ce qui blesse:
Elle épanouit son arpège
À l'ombre de sa sagesse.
Des notes parfumées
Naissent alors
De ce bel accord.
Par un soir d'été,
Avec grande peine,
La fleur a vu mourir
Le grand chêne :
Elle embuma alors son souvenir
Dans le terreau

Je n'ai hélas jamais été
Très bonne en musique :
La note, toujours trop salée
Écorchait l'acoustique
De mon palais.
Théâtre de notes discordante
Je recevais des notes de frais
Plutôt amère et résonnante.
En mon palais,
Je notais et je notais
Sur mon bloc note.
Ce qui dennote.
De notes administratives
En missives,
J'assistais à la partition
Des notes.
Beaucoup décrochaient
De mon horizon
Que je croyais princier

Hier encore, au bord de seine
Je me remémorais à grande peine
La perte de ma tête.
Et oui c'est bête,
Dans un énième souffle médical
J'ai (encore) perdu ma carte vitale
Il faut dire, je tombe de fatigue
Et cela fait mal, surtout quand elle grande
Du de mes journées sans intrigues,
Je perds un peu le file du temps

Dans la profondeur matinale
D'un samedi matin automnal,
Des canettes de bière
Traînassaient dans la rue.
Seule ou à deux sur la canebière
Elles se remémoraient la soirée d'hier :
De cigarettes en commérages,
De verres de vin en dérapage,
Elles s 'étaient retrouvées
Sous les ponts à dériver,
Regaton d'une soirée
Un peu trop arrosée.
Pourtant, témoins
D'un derniers soupir lointain,
D'un dernier baiser volé,
Elles attendaient là :
Détentrice de temps d'histoires,
Elles disparurent un soir,
Dans la nuit noire.

Elle était là, vêtue de sa candeur
Elle regardait, rêveuse les heures.
Celles qui S'étaient écoulées
Dans le courant de sa vie.
Ces images qui étaient parties
Et qu'elle tentait de ne pas oublier :
Ce premier baiser, aux invalides
Ces premiers pas avec lui.
Ces premiers rires humides