Archives par mois : février 2024

Il pleut dans ma mémoire
Des images de ces soirs
D'hiver au coin du feux :
Il pleut dans mes yeux
Ce souvenir délicieux
Dont je ne puis guérir:
Une pluie de souvenirs
De toi, comme dans un rêve
Qui jamais ne s'achève
Etreindra sans fin
Mes matins aux couleurs de chagrin.
Il pleure dans mes nuits
Des étoiles filantes :

Aujourdui c'est samedi,
Et J'ai cueilli,
Dans mon café
Encore allongé,
Quelques poussières
D'étoiles filantes :
Sous l'eau claire
De ce breuvage sauvage
Ma nuit me hante :
Le ciel ruisselait
Dans mes yeux songeurs :
D'heure en heure
Je rêvais que je survolais
Ma semaine
Qu'avec grande peine
J'avais enterrée
Aujourdui c'est samedi
Et je me suis assoupie
Le nez dans mon Cafe allongé...

Dans le vermeil du jour se levant,
Des poussières D'étoile
En gouttes dor, tombaient en pleurant.
La nuit enlevait son voile :
Le murmure du soleil
Carrressait la courbe vermeil
De la colline encore assupie:
Un frisson parcouru alors le cœur
De la forêt encore enseveli
Par tous ces rêves de douceur :
Elles étaient témoin de la dance complice
Des nuits et des jours qui enlace les champs
De la valse créatrice
Du temps

L'immensité brune de la nuit
L'avait enveloppé de son silence :
Bientôt, on se remémorait avec fort bruit
La densité de sa soudaine absence.
Et pourtant, tous les jours,
Ces yeux quêtaient un geste d'amour.
Ses maux, éparpillés par terre,
Etaient piétinés par les passants
Préférant regarder en l'air ;

J'ai posé hier, pour la St Valentin
Un beau lapin, au yeux argentin.
L'air un peu moqueur,
Il attendait depuis quelques heures,
Sur le palier, lieu tant espèré
Du premier baiser.
Avec ses grandes oreilles habillées de bure ,
Que j'espérais, il laisserait
Traîner par terre, pour ramasser
Le flot d'injures.
Il a été pris, avec, à mon grand regret
Une altière désinvolture
Par celle que je pensait blesser.

Hier encore, je transpirinais.
J'ai attrapé, d'une seule main,
Une gastro-météorite qui iradiait
Dans tout mon intestin
Son venin acide :
Mon œil, devenu impavide,
S'était mis a bavé de douleur,
Et Mon transit a stationné queques heures
Au bord de mes lèvres exangues.

Dans l'eau claire de tes yeux
J'ai vu un poisson somptueux:
Il barbottait près de la rive
De tes cils gracieux.
Parfois, laissant à la dérive
Quelques bulles d'air apaisantes,
Des larmes Perlaient,
Reflétant l'humeur salée
De cette eau soupirante.
Puis, un jour, sans prévenir,
Il est sorti de tes yeux.
Des vagues à larme sortirent
Alors de cette étang de lumière,
Que fut l'eau claire
De tes yeux.

Aujourdui, c'est samedi
Et oui,
On reprend les bonnes habitudes.
Dans la turpidude
De mon ennui
Mes vers, sous la pluie,
Trébuchent sur la feuille :
Les rue sont des cercueils
A pensées :
Les passant, paniqués
Courbent le dos
Sous le poids
De la fureur des flots
Et, moi, par ce samedi
Émpli d'un grand ennui
Qui sera fort humide
Je ramasse les Cafardeuses
Pensées de la plèbe malheureuse
Je ferait, sous l'oeil impavide
Du ciel en colère
Un rond d'eau
Reflétant l'air
Morne des badeaux