Archives de l'auteur : Caroline

La futée renard
Un renard futé,
Au regard affûté
Était à l'affût.
Près de la futaie
Se trouvait
Un fût,
Qui était malicieux
Et facétieux.
Il se cachait
Près de la futaie
Du regard affûté
Du renard fûté.
Pas si futé d'ailleurs
Car il ne le trouva jamais
Et s'en fut ailleurs.

Aujourd'hui, c'est samedi
Et je suis dans l'oubli.
Ma prose est en pose :
À chavirer entre écran
Et télé
Elle est à cran.
Dans le ciel bleuté,
Moucheté
De quelques nuages
Je suis en nage :
Entre réflections
Et grands horizons
Je partage !
Aujourdui, c'est samedi
Et dans l'oubli
De ma verve coutumière
J'aperçois une lumière..

L'esthète tique
Au mot caustique :
Le temps d'un tique,
Le mot pique
L'esthétique
De l'esthète
Et c'est un vrai casse tête :
Dans l'authentique
De sa science,
Quelques méfiances
Le piquent.
Et, l'esthète se pique
A l'authentique
Esthétique.
Mais, en quoi pourrait
Consister
L'authentique esthétique ?

D'eau et de chaire
Hier, près de la rivière,
Se tenait un marchand squelettique.
Et, ce n'était pas bien pratique :
Ayant la peau sur les os,
Il vendait des aulx
Près des eaux.
Des aulx, à la chaire
D'ailleurs fort chère,
Piquaient le nez des passants.
Et, c'est tout en contemplant
Cette montagne d'aulx
Que se noya le regard des badaux
Dans des temps for lointains
Que représentait le marchand
Aux os branlants

Aujourd'hui, c'est samedi,
Et le soleil me sourit.
Après une semaine
Qui fut chargée de peines,
Mercantiles et laborieuses,
Je suis heureuse
D'avoir enfin fini.
Par ce jour, moucheté
D'insouciante liberté,
Je m'en vais rêvasser.
Aujourdui c'est samedi
Et ma journée
Ne fera pas un pli,.

En ce dimanche après midi,
C'est jour de pluie
Et je m'ennuie.
Plongée dans les réseaux,
J'entends au loin
Le grand chagrin
Qui déverse ses flots :
Il pleut là bas, dans la montagne
Où le vers, lui paresse.
Sentant bientôt la carresse
Du vent qui le frappera avec hargne,
Il se blottit dans ma mémoire
Pour déverser, quelques heures plus tard
Sur la feuille de l'oubli,
Tous son ennui.

Savez vous qu'il n'est hélas, pas chose aisée
D'être un poète reconnu ?
Au moindre faut pas incongru
L'on risque alors aussitot une mise à pied:
Dépouillé de toute liberté créatrice,
Le pied, endeuillé par tant de cicatrices,
Ne peut qu'avancer à taton sur la page.
Esquissant quand il le peut, quelques messages.
Souvent ébréchés par quelques entailles verbales,
Le vers prend malgré tout, la forme arrondie
De ma pensée facétieuse et bancale.