des faons
le faon fend les airs : il galope
pour échapper à tous ses prédateurs
qui sont par chance, un peu myope :
il défendra sa vie avec hardeur
ses yeux de biche n'attendriront pas
ceux, pour qui tuer, n'est juste qu' un sport :
la traque est un jeu bien plus qu'un repas,
pour un coeur qui, à jamais s'endort
son regard terrorisé, pourtant, pourfend
les jeunes yeux enfantins encore innocents
survie considérée comme un amusement
pour des bourreaux des coeurs dont l'odeur du sang
emplit toutes nos forets de leur triste chant