Archives par mois : septembre 2021

La poupée est devenue
sans tête
Elle avait perdu,
un matin d'été,
Sa gaîtée enfantine.
Les comptines
Avaient disparu
De son regard poupin.
Sa joie, souillée, par le dedain
Avait fané sa malice.
Recluse dans son corps
Son âme supplice
Était prisonnière des regards.
Au printemps naissant
Elle s'est fletrie, reçassant
Son enfance desarticulée.

J'irai ce soir
Dire au revoir
À tous mes sentiments silencieux
Enterrer mes espoirs falacitieux,
Au cri d'une solitude déchirante.
Au miroire de mes larmes abondantes
Je penserai à toi;
À nos souvenirs rafraichissants,
J'en oublierai tes mots si blessants,
Ce que tu fus pour moi.
Jirai ce soir
Dire au revoir
À une vie que j'ai cru nouvelle
Qui a brûle ma fierté fidèle.
J'irai cueillir,
Dans le terreau de mes souvenirs
Tes sourires
Au soupir du jours se fanant

Une lente, d'une langueur monotone,
Epenchait tristement sa lenteur
Sur le cuir chevelu d'un passant atone.
À l'heure où le glas des passions sonne,
Chemine le temps de la douleur.
Lancinante et pénétrante,
Elle descent, traînante,
Vers les yeux du passant morne.
Traçant, sur le visage parcheminé,
Les sillons des torides souvenirs d'été
La lente lentille désormais orne,
Sont regard devenu terne
Aux yeux des passants indiferetents.