Archives par mois : janvier 2022

Le briquet, de sa robe enflammée
Aux envies des fumeurs endiablés
Disparaissait à chaque fois qu'on
le cherchait.
Que pouvait T'il bien encore fabriquer ?
À toujours se cacher de nos yeux fiévreux
En manque de nicotine
Que nous croyons salvatrice.
Que ne ferions nous pas pour une Gitane,
Voleuse et libre comme l'aire qui flâne.
Et que dire de ces rudes Gauloises
Aux nattes joyeuses et narquoises
Mais moi, à mon grand regret,
Je n'ai jamais fumé
Et n'ai jamais pu me ruiner
À la chaleur illusoire
D'un sot briquet.

Je n'ai jamais fait l'école buissonnière
J'avais trop peur de la fureur de ma mère
Et trop peur des heures de colle
Je n'ai jamais compté fleurette
Au beau gosse de mon école,
Je n'étais pas assez fluette
Je parlais donc à ma poupée
Qui ne me répondrait jamais
De longs silences interrogateurs
Occupaient mes fades journées ;
Alors, j'ai bien du minventer
pendant toutes ces nombreuses heures
Une vie que je n'aurai jamais
Je voyagais alors
dans nombre de contrées nouvelles
Je me penchais au bord
De moi pour contempler leures ailes.
Une telle beauté ne pouvait que m'enchantait.
Je fermais alors les yeux
Et goutais de nouveaux cieux
Loin de cette réalité qui me maltraitait

Dans l'absolue silence de la nuit,
La clarté d'un ciel d'été
Etire son zephyr étoilé.
Les jours assombris
Ont fui les pensées muettes.
Et, le chat aux songes taciturnes
Sort de son repos diurne.
D'un pas Svelte et sur la requête
De ses babines sanguinaires
Il aiguise ses yeux rôdeurs
À la pâle clarté lunaire
Dun paysage songeur :
Griffant le repos des ténèbres
Il entreprend sa chasse funèbre.
Et, quand la lune s'arrondit
Le félin , le ventre rempli
Du cri de ses proies,
Rentre, à pas feutré,
Demander,
Tel un roi aux abois
son petit déjeuner.

Sur la pointe des pieds, cet instant
Est entré comme un ouragan,
Dévastateur et sauvage,
Entraînant tout sur mon visage :
Mes rires et mes pleurs
À jamais ensevelis
Sous ces torrents dheures
Qui jalonnent une vie.
Ces instants qui, dans ma mémoire,
Etirent leur éternité insolante
en de longs silence qui me hante.

Sur les bancs de mon l'école
Le temps s'écoule lentement
Assis à côté moi , il prend son temps
Pour égrainer tout son ennui frivole.
Les aiguilles de l'horloge Raisonnent
De leur tic-tac devenu monotone
Et me bercent de leurs soupirs pleins de promesses :
Soudain tout Casqué d'or,
Tel un conquistadore,
et soutenu par une grande foule en liesse
Se matérialise le lion victorieux,
Vêtu de sa gloire nouvelle
Et entouré de ses alliés courageux
Un Festin apparaît alors ouvrant ses ailes :
Devant moi, les petits poids carottes
De la cantine me rappelle
inexorablement, le goût fade
De mes courts d'histoire.

La salade
Aujourdhui, je suis avec mes copines
Et Clementine, ma douce cousine,
Au sourire vitaminé et juteux
Cerisette, toujours avec sa jumelle,
Aussi Prompte à se jouer de nos yeux.
Soudain arrive la prune aux prunelles
Gourmandes de mot malicieux.
Le pruneau, lui, toujours soucieux
Et le regard toujours inquisiteur
d'un agent toujours en faction.
Quant à Clément, bien Furibond,
De n'avoir pas pu changer de Cartier*
Pour se rapprocher de sa dulcinée
La mandarine qui vivait avec le jack*
Dans le nouveau monde, avait mis tout à sac.
Et moi , la sauce vinaigrette,
À qui tout le monde confiait ses secrets,
Je coulais des jours heureux et bien discrets
Dans ces salades de pliplettes

Quand la nuit me prend dans ces bras
Et me berce de toutes ces étoiles
Mes rêves se voutent en mes draps.
Quand les chimères tissent leurs toiles,
Mes rêves se font bien plus doux
Quand je pense à toi sous le hou :
Les fées mères ont jalonnées cette année le ciel
De leures étoiles filantes et enivrantes ;
Ces Capiteux songes aux courbes avenantes
Agitent en mon œil bien brumeux leurs ailes :
Elles y ont laissé un vent tumultueux,
Faisant bruisser mes iris
Du chants de tant de ces matins bien heureux :
Quand c'est un vrai supplice
Qui berce mes journées sans étoile
Je drape alors les heures du voile
De l'illusion.