Aujourdui c'est pâque :
Des petits lapins
Se promènent ce matin
Dans les parcs.
Chassés par les rires malicieux
Des enfants heureux.
C'est mieux que les chasseurs
Me diriez vous.
Quelques œufs brouillés
Ont endeuillé la prairie,
Victimes de débats
Et de pas
Malencontreux
Aujourdui, sur la proue
De mes anciennes heures
Je regarde, le frond empli
De nuages d'antant,
Tous ces enfants.
Ils courent sous une pluie
De carillons d'église
Archives par mois : mars 2024
Illusions
Je me suis pendu à tes long cils
Maquillés de mascara ;
Mais à chaque battements volatiles,
Mon cœur se froissa.
au marbre de ta peau
d'encre marmorenne
J'ai coulé sous les eaux.
Tes courbes galbées
M'ont enivré.
Mais, déshabillée de ta gaine
J'ai perdu halaine.
Même le reflet
De ta faconde
M'a causé du regret.
Dans mon illusion moribonde
J'ai perdu tout espoir
De te revoir
Ce n’est pas drôle d’être un troll
Sous le zéphyr en hypnose,
Le troll perd tout contrôle
Face au crocus diplodocus.
L'elf à patte d'eph,
Quant à lui boit du st Esteph.
Dans la verte forêt morose
chaqun joue son rôle,
C'est sous un chorus
De vies qui s'épanouissent
Que des drames se jouent
Des cœur S'évanouissent
Dans le matin se levant.
Bientôt, un Champs
De lumière éclairera
Ma chambre :chimères
Et rêves quitteront ses bois
À l'aurore naissant
Il floconne des moutons
floconne des nuages:
Au miroire de l'étang,
Se confondent alors les paysages :
Terre et mer s'unissant
Dans une ultime réflection,
Dans une ultime passion.
C'est dans ce ciel monotones
Qu'au soir venant, moutonnent
Encore les nuages
Avant de repartir pour la nuit
Dans les rêves des enfants endormis
La futée renarde
La futée renard
Un renard futé,
Au regard affûté
Était à l'affût.
Près de la futaie
Se trouvait
Un fût,
Qui était malicieux
Et facétieux.
Il se cachait
Près de la futaie
Du regard affûté
Du renard fûté.
Pas si futé d'ailleurs
Car il ne le trouva jamais
Et s'en fut ailleurs.
La verve du samedi
Aujourd'hui, c'est samedi
Et je suis dans l'oubli.
Ma prose est en pose :
À chavirer entre écran
Et télé
Elle est à cran.
Dans le ciel bleuté,
Moucheté
De quelques nuages
Je suis en nage :
Entre réflections
Et grands horizons
Je partage !
Aujourdui, c'est samedi
Et dans l'oubli
De ma verve coutumière
J'aperçois une lumière..
L’esthète tique
L'esthète tique
Au mot caustique :
Le temps d'un tique,
Le mot pique
L'esthétique
De l'esthète
Et c'est un vrai casse tête :
Dans l'authentique
De sa science,
Quelques méfiances
Le piquent.
Et, l'esthète se pique
A l'authentique
Esthétique.
Mais, en quoi pourrait
Consister
L'authentique esthétique ?
La floraison du printemps
C'est le printemps,
C'est le temps
Des floraisons :
Les jeunes filles mignonnes
Partout bourgeonnent.
Comme un frisson,
Leur piallement
Parcourent les champs :
Cette mélodie resonne
Comme un carillon ;
Quant aux grillons
Dans le soir ils fredonnent
Leur désespoir
La petite souris
Une petit souris
Grignotait.
Elle Grignotait
Toute la journée
Des petits biscuits.
Dans un bruit
De papier qu'on déchire
Elle laissait des miettes
Partout sur la dînette.
D’eau et de chaire
D'eau et de chaire
Hier, près de la rivière,
Se tenait un marchand squelettique.
Et, ce n'était pas bien pratique :
Ayant la peau sur les os,
Il vendait des aulx
Près des eaux.
Des aulx, à la chaire
D'ailleurs fort chère,
Piquaient le nez des passants.
Et, c'est tout en contemplant
Cette montagne d'aulx
Que se noya le regard des badaux
Dans des temps for lointains
Que représentait le marchand
Aux os branlants