je meuble le silence
afin que les pensées
ne s'en aillent pas dans un monde insensé :
dans tous les sens, sans que l'on puisse les attraper
et que, par le vide, elles soient happées
je disais donc que je meuble le silence :
je prends certains insants de ce silence et je les mets dans des meubles
pour que mes prochaines disussions se fassent en terrain meuble
mais, à mon avantage
donc certains instant de ce silence, que j'attrappe, je les mets dans une commode :
pour que l'esprit du silence hante la commoode,l' imprègne du silence d'un temps passé.
et en ouvrant chaque tiroire, l'on peut entendre le murmure de lâme de la commode
les tiroires, emprisonnant tous les intants du silence, s'accommodent de ce temps meublé....
je le meuble, aussi, ce temps, d'une console, pour qu'il puisse prendre la direction des pensées qui le survolent :
je mets aussi, parfois le silence en boite.