La faucheuse est partie en campagne.
Ceinte de sa couronne de chrysanthème
elle ira sceller de son triste diadème
les vies qui se sont débattues avec hargne.
Le chant triste de la faucheuse emplit
la plaine d'un immense silence ;
de sa toge rouge sang, il en munie
les larmes vagabondes de l'enfance.
Elle a enterré ses espoirs dans le linceul
de la solitude que, et parfois, l'absence
vient la peupler de ses ombres en errance.
Bercé par le roulis des souvenirs, seule
la faucheuse, partie en campagne
à les clés de nôtre future délivrance.