Il parlait peu
C'est, les yeux
Perdus dans le temps
Qu'il voyait
Ce que nul ne regardait :
Le sillon d'un battement
D'une aile de papillon,
Le chant des oiseaux
Au soir tombant,
Et, la nuit noire
Qui enveloppe les roseaux.
C'est dans le vague De l'amer
Qu'il cueillait ses nouveaux airs
Il avait appris les matins
Silencieux
Et leur cortège de chagrin.
Il était devenu soucieux.
Nul ne savait,
Mais tous regardaient
Comme une bête de foire.
Mais, celui qui savait voir
Comprenait que c'était un rêveur
Et, dans ses heures
Les plus profondes,
Il laissait s'encrer
Les notes vagabondes
De ses pensées