M'aimeras tu quand je serai comme un grimoire,
Quand j'aurai les yeux cernés de noir,
Quand ma peau, jadis de satin,
Ne sera plus que parchemin.
Quand mon cou gracile,
Ne sera plus que roseau fragile;
Fripé par toute ces années. M'aimeras tu, quand mes souvenirs Ne seront plus que poussière,
Quand mes paupières
Ne te verront plus
Et que ma voix chantante
Ne sera plus
Qu'une mélodie branlante.
M'accompagneras tu
En ma dernière demeure
Là , où les souvenirs
Jamais ne meurent.
Viendras tu fleurir
Notre jardin secret
Viendras tu y planter
L'éternité