La rue passante, humide de tristesse,
Voit, au loin, les passants qui l'a délaissent .
Sale et mal entrenue, elle sent la poussière
Et les épluchures des derniers tourments
De la nuit qui jonchent encore ces faux airs
De rue guillerets au soleil couchant.
Ces pavés raisonnent, pourtant encore,
Du chant des bulles d'or
D'une veuve coquelicot.
Mais,bientôt, à grandes eaux,
le temps viendra balayer ses derniers pleurs
Et, à l'aube d'un jour naissant, à l'heure,
Où la nuit souffle sont dernier soupir,
La rue raisonnera des pas des gens en devenir