Aujourdui c'est samedi
Et, en ce jour indécis
Je me languis
Le ciel bleu se mouche le nez
Sur ma vitre encore pantelante
Dans les heures lentes
De ce jour chômé
Je mennuie
Dans l'enfer de samedi,
Je prends mon parapluie
Pour me protèger des longues heures
Qui sont sans saveur
Archives de l'auteur : Caroline
Abandon
Abandon
Qui aurai je été
Si tu ne m'avais
Laissée au bord du chemin ?
À quel destin
Aurai je eu droit,
Si tu m'avais gardée sous ton toi ?
Quelle personne
Serai je devenue
Toi qui n'as pas su.
Ton silence résonne
Dans mes prières,
Ton absence danse
Sous mes paupières.
Moi qui ne t'ai pas connue
Comment as tu pu ?
T
La tasse de thé
En costume gris
Ses yeux couleur de pluie,
Il avait le dos voûté.
Devant sa tasse de thé
Au bord des lèvres, le ciel
Égrainait sa tristesse fidèle.
Il regardait les gens :
Un jeune homme élégant,
Une dame d'âge mûr
Avançant d'un pas sûr.
Mais lui, n'était plus sûr de rien
Son ami l'avait quitté
Dans le matin.
Son cœur égratigné,
Se noyait doucement
Dans sa tasse de thé.
J’ai patiné
Dans ton regard givré
Jai patiné.
Au miroire de tes yeux
J'y ai cueilli des cieux
Piquetés de glace.
Et, quand tu m'enlace
De tes promesses sans lendemain
Je me noie dans un profond chagrin
Je n'ai jamais été bonne patineuse
Même avec le temps.
Mais c'est ainsi pour l'instant
Et j'en suis bien heureuse
Malade
Aujourd'hui je suis malade :
Ma voix enrouée
M'a menée vers une laryngite.
Mon sommeil s'agite
En des toux étouffées.
À desfaut,
De vous raconter des salades,
Je ruminerai mes maux
Dans la profondeur
De mon lit douillet.
Les carillons de Pâques
Aujourdui c'est pâque :
Des petits lapins
Se promènent ce matin
Dans les parcs.
Chassés par les rires malicieux
Des enfants heureux.
C'est mieux que les chasseurs
Me diriez vous.
Quelques œufs brouillés
Ont endeuillé la prairie,
Victimes de débats
Et de pas
Malencontreux
Aujourdui, sur la proue
De mes anciennes heures
Je regarde, le frond empli
De nuages d'antant,
Tous ces enfants.
Ils courent sous une pluie
De carillons d'église
Illusions
Je me suis pendu à tes long cils
Maquillés de mascara ;
Mais à chaque battements volatiles,
Mon cœur se froissa.
au marbre de ta peau
d'encre marmorenne
J'ai coulé sous les eaux.
Tes courbes galbées
M'ont enivré.
Mais, déshabillée de ta gaine
J'ai perdu halaine.
Même le reflet
De ta faconde
M'a causé du regret.
Dans mon illusion moribonde
J'ai perdu tout espoir
De te revoir
Ce n’est pas drôle d’être un troll
Sous le zéphyr en hypnose,
Le troll perd tout contrôle
Face au crocus diplodocus.
L'elf à patte d'eph,
Quant à lui boit du st Esteph.
Dans la verte forêt morose
chaqun joue son rôle,
C'est sous un chorus
De vies qui s'épanouissent
Que des drames se jouent
Des cœur S'évanouissent
Dans le matin se levant.
Bientôt, un Champs
De lumière éclairera
Ma chambre :chimères
Et rêves quitteront ses bois
À l'aurore naissant
Il floconne des moutons
floconne des nuages:
Au miroire de l'étang,
Se confondent alors les paysages :
Terre et mer s'unissant
Dans une ultime réflection,
Dans une ultime passion.
C'est dans ce ciel monotones
Qu'au soir venant, moutonnent
Encore les nuages
Avant de repartir pour la nuit
Dans les rêves des enfants endormis
La futée renarde
La futée renard
Un renard futé,
Au regard affûté
Était à l'affût.
Près de la futaie
Se trouvait
Un fût,
Qui était malicieux
Et facétieux.
Il se cachait
Près de la futaie
Du regard affûté
Du renard fûté.
Pas si futé d'ailleurs
Car il ne le trouva jamais
Et s'en fut ailleurs.