Son regard de givre
Est Fait de vers et de Rime
Qui au matin s'embrassent.
C'est Dans une aube ivre
Du chant sublime
Que les oiseaux ressassent,
Que sa froide beauté paraît
Fugitive et glaciale

Je hais les haies
Quand elles sont
Coupées de trop près
Le son du vent
Qui souffle dans les près
Me semble alors si lointain :
Le frisson des feuilles
Foisonne de branche en branche,
C'est l'autonme qui approche
Et son cortège de chant funèbre

C'est un petit rot
Comme il faut
Qui est arrivé
Fort à propos
Pour te libérer
De tout cet air
Qui raisonnait
Dans tes viscaires

C'était une abeille
Rose et rouge vermeille
Qui avait bien sommeil
Elle s'était posée
Sur le bout du nez
D'un petit garçon
Un peu vagabond
Il avait plissé les yeux
Sur cet être fabuleux
Aux fragrances de miel

En cette morte saison
Mon imagination me fait faut bon
Fini les vers frivoles
Fini l'envol
Lyrique de mes maux
Fini les jeux de mot :
Le flot de parole
S'est tarri
Dans la moisson
Des bibi De midi
Dans les cris
D'un nourrison.
Dans le gazouillis
De ses yeux,
Je cueille encore parfois
Mes anciens jeux
Dans l'émoi
De ses petit yeux

Auras tu ce vers au bord des yeux
Auras tu ce regard soucieux
Sentiras tu tout ce chagrin
Qui tout les matins m étreint
Chanteras tu comme verlaine
Les sanglots du temps qui s'envole.
Chanteras tu la peine
Qui si souvent en moi s'affole

C'est l'histoire
D'petit chaton
Qui était grognon :
Il avait perdu
Sur la grand'avenue
Ses petits lorgnons
Il avait rencontré
Dans la nuit étoilée
Un petit voleur
Qui pendant des heures
Lui avait fait croire
Que sans ses beaux vers
Il aurait moins l'air
D'être tête en l'air
Et c'est sans réfléchir
Qu'il se laissa fléchir
Lui laissant ses beaux vers