Là
Seras tu là,
Quand le chant
Regorgera
De plan.
Seras tu ici
Quand le sol
Sera plein de si
Seras tu, ma mie,
Le cœur de mes émois.
Serai ce une infâmie
Si mon cœur est en joie
Lorsque je vois
Mon Remy
Et que dire de ce do,
Qui me fais si mal au do
Je serai bien sot
De ne pas suivre les vents
Je prendrai la clé des champs
Pour fleurir mes choix
Du bout de mes doigts
Archives par mois : mars 2023
Le secrétaire
J'ai vu hier, un secrétaire
Pareil à une commode
Il savait cacher ses mystères.
Il n'était plus très à la mode,
Mais savait garder un secret.
Dans la profondeur de ses tiroirs
S effeuillait toute sa mémoire.
Au ritme du temps s'évaporant
Elle périclitait.
Mais, quand il laissait perler
Quelques gouttes de lumière
Renaissaient ses premières
Amours
De velour
Ce samedi je dépéris
Aujourd'hui c'est samedi
Et je dépéris :
C'est l'œil hagard
Que je vais boire
Un café dans un bar.
Je dois m'asseoir
Pour prendre mon café allongé ;
Je serai bien rester allongée
Moi aussi,
Même dans un nuage de lait.
Mais Aujourdui,
C'est samedi
Et je suis déjà debout.
Vous me prendrez pour un fou,
Mais que voulez vous
Quand on est aux abois
On n'a pas le choix
Tu seras un poète
Tu seras un poète mon fils
Où que tu ailles,
Tu chanteras la beauté des montagnes
Comme Ana de Nouaille*
Tu déceleras la beauté des campagnes
Et si jamais tu ne sais comment plaire
Parle leur en vers
De Baudelaire et de Voltaire
Tu seras un homme, mon petit homme
Comme suly prud'homme
Tu verras dans la majesté d'une caresse
La force d'une promesse*
Et, quand tu ne sauras pas dire je t'aime
Tu penseras à Maurice Carême
Ne t'en laisse pas compter
Sur la beauté de ton plumage,
Soit épris de liberté
Ne te laisse pas mettre en cage
Même si elle est de vers
Comme le fi Jacque Prevert
Ton talent n'aura que d'égal
La profondeur de ton coeur
Et si, pendant des heures
Le chagrin te fais mal
N'oublie pas la beauté
des pieds.
J'espère seulement
Que j'aurai assez d'argent
Pour chausser
Tous tes pieds
La vampe
La vampe
Une femme fatale,
Sous son châle
Jouait les ingénues
Ont la pensée de haute vertue :
Son corsage
Était des plus sages,
Un sourir innocent
Inondait son visage de madone
Se composant
Des airs de persephone,
Reine des champs élysées
Elle dépensait sans compter
Et c'est alors qu'on découvrait
Qui elle était vraiment
Son charme innocent
Se transformant
En regards aguicheurs.
Ses yeux volages
Papaillonnaient
Pendant des heures
De visage en visage
Au grain de ta peau
Au grain de ta peau
Je me suis enivré
Comme un sot,
À tes baisers poivrés
J'ai éternué.
Tout engourdi
Par les notes salées
De ta chevelure à bigoudies,
J'ai voyagé,
Survolé les âges
Vu d'anciens rivages.
Je me suis baigné
Dans l'eau claire
De tes yeux vers :
Pareil à des sonnets
Ils étaient des poèmes
Comme le grain de ta peau
Ils étaient source de bien des mots