Songe d’un potager

La carotte, malade est depuis hier soir,
En carotaine. Seule loin de ces racines
Elle sent bien cette decision assassine.
Aimable à toute les tables,
Pourquoi la met on telle dans un tel désespoir.

La betrave au tein de fausse pudeur,
Est, elle en est sûre, de toutes les entraves.
Par ces étés en sueur,
Les place de font rares

Quant navet, toujours aussi navré
De cette débâcle legumeuse
Attend toujours les heures heureuses.

Le jardinier, lui, loin des secrets
De son portager en déclin,
Une feuille de mesclun
Au coin des yeux,
Prépare dans un songe,
Tout brumeux
De petits pois
Un pot au feu
À rallonge

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